Calcul des Unités Gros Bétails : proposition d’une méthode basée sur les besoins énergétiques pour affiner l'étude des systèmes d'élevage (2024)

Table of Contents
2.1. Bovins 2.2. Ovins 2.3. Caprins

Le tableau 3 présente la liste des équations que nous proposons pour le calcul des besoins en énergie nette, en fonction du type d’animal considéré et de la durée de présence.

2.1. Bovins

a. Vaches laitières:

Une vache laitière française «moyenne» a été retenue (Idele, 2020a),pesant 640 kg, produisant 7000 kg de lait par lactation de 340 jours à 4% de matière grasse, pâturant 4 mois par an, ayant un intervalle vêlage-vêlage de 420jours, et une période de tarissem*nts de 65 jours (Idele, 2020a); ce cycle de production étant supérieur à un an, les besoins en ENt seront ramenés à une période de 365 jours (cf. infra). Cette vache se situe dans un troupeau dont le taux de renouvellement est de 33% et les primipares vêlent à 30 mois (à 93% du poids vif adulte). Une telle vache a un besoin en ENt de 41800 MJ par an (51% pour la lactation, 42% pour son entretien, 4% pour sa gestation, 2% pour son activité et 1% pour sa croissance), ce qui correspond à 1,44 UGB (41800/29000). Cette valeur est appelée «valeur pivot». Une production de 7000 kg de lait par vache et par an correspondant à la production moyenne des vaches laitières européennes (de 5900kg/vache/an en Irlande à 9900 kg/vache/an au Danemark), la moyenne mondiale du rendement laitier des vaches étant de 2500 kg par an (de 1500kg/vache/an en Inde à 10600kg/vache/an aux États-Unis). La plage de variation des valeurs de chaque variable prise en compte pour calculer ENt est déterminée selon des réalités observables en France (Idele, 2020c). La figure 1a montre l’incidence sur la valeur UGB, autour de la valeur «pivot», des valeurs minimum et maximum de chaque variable considérée. Il apparait que la quantité de lait produite et le poids des vaches sont les deux variables influençant le plus la valeur UGB. Viennent ensuite le taux de matière grasse du lait puis la durée de la période de pâturage. Les autres variables (intervalle vêlage-vêlage, durée de lactation, poids des primipares au vêlage et taux de renouvellement) influent sur les besoins en ENt.

Figure 1. Variations des coefficient UGB de la vache laitière (a) et de la vache allaitante (b) engendrées par celles des variables entrant dans le calcul des besoins en énergie nette entre les valeurs minimales et maximales retenues.

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Calcul des Unités Gros Bétails : proposition d’une méthode basée sur les besoins énergétiques pour affiner l'étude des systèmes d'élevage (1)

Variables classées par ordre décroissant d’impact sur la valeur UGB pivot définie pour un animal moyen dont les caractéristiques sont précisées en tant que valeur centrale de chaque variable (par exemple, production de lait de 7000 litres par vache laitière).

Nous proposons de retenir les quatre variables qui ont le plus de poids dans l’analyse de sensibilité (production laitière, poids vif, taux de matière grasse du lait et durée de la période de pâturage) auxquelles nous ajoutons le temps de pâturage sur parcours qui se combine avec la durée de la période de pâture. Pour ramener le calcul à une durée de présence d’un an, nous fixons à 81% le temps de présence de la vache en lactation (340 jours de lactation pour un intervalle vêlage-vêlage de 420 jours) et donc 19% de son temps de présence tarie, et 0,87 gestation par vache et par an (420 jours d’intervalle vêlage-vêlage). Cela nous permet de proposer l’équation suivantepour les besoins annuels en ENt d’une vache laitière:

(1) BesENt_VL = (DP × (22,7+25,4 × PP) + 148,3) × PV0,75 + (1,47 + 0,40 × MG) × QL

Où: DP = durée de la période de pâturage exprimée en part de temps annuel (de 0 à 1), PP = part du temps de pâture passé sur des parcours ou sur de grands espaces de montagne (de 0 à 1), PV = poids vif de la vache en kg, MG = taux de matière grasse du lait en%, QL = quantité de lait produite par vache en kg par an.

Les variables PV et QL sont relativement aisées à recueillir par enquête ou consultation de bases de données techniques. Si la variable MG n’est pas accessible, nous proposons de la fixer à 4%; si la durée de la période de pâture est inconnue, nous proposons de fixer un temps de présence en pâture et en stabulation de 33 et 67% de l’année, respectivement. Ainsi, l’équation simplifiée (2) ne prend en compte que les deux variables qui ont le plus de poids (PV et QL) et qui sont également les plus accessibles:

(2) BesENt_VL (MJ/an) = 156 × PV0,75 + 3,07 × QL

b. Vaches allaitantes

Comme pour les vaches laitières, nous déterminons un animal moyen, calculons ses besoins annuels en ENt et réalisons une analyse de sensibilité. L'animal moyen est une vache allaitante française (la France détient un tiers du cheptel européen de vaches allaitantes) de 720 kg qui produit 1900 litres de lait (Sepchat et al., 2017) bus par son veau durant 270 jours. Son intervalle vêlage-vêlage est de 390 jours (Idele, 2020d), sa période de tarissem*nts est de 120 jours. Peu de références existent sur le taux de matière grasse du lait des vaches allaitantes, que nous fixons à 45g par kg de lait (Sepchat et al., 2017). L'élevage allaitant étant principalement herbager, cette vache pâture 7 mois par an. Elle se situe dans un troupeau dont le taux de renouvellement est de 23%, les primipares vêlant à 36 mois (à 95% du poids vif adulte). Elle a ainsi un besoin en ENt de 28600MJ par an (65% pour son entretien, 21% pour la lactation, 7% pour son activité, 6% pour sa gestation et 1% pour sa croissance), ce qui correspond à 0,99 UGB (28600/29000). Le poids vif des vaches et leur production laitière sont les facteurs les plus importants (figure 1b) du calcul de l'ENt. Les besoins d'énergie liés à l'activité de la vache allaitante sont relativement plus importants (7% de l'ENt) que ceux de la vache laitière et ils sont influencés par la durée de la période de pâturage et la nature de pâturage (paddock, parcours, larges espaces de montagne). Nous proposons ainsi de retenir les trois variables qui ont le plus de poids dans l'analyse de sensibilité (figure 1b): poids vif, production de lait et durée de la période de pâturage pour le calcul des besoins en ENt d'une vache allaitante (équation (3)), auxquelles nous ajoutons la variable temps de pâturage sur parcours qui se combine avec la variable durée de la période de pâture. Pour ramener le calcul à une durée de présence d'un an, nous fixons le temps de présence de la vache en lactation à 69% (270 jours de lactation pour un intervalle vêlage-vêlage de 390 jours) et le nombre de gestation par vache et par an à 0,94 (390 jours d'intervalle vêlage-vêlage).

(3) BesENt_VA (MJ/an) = (DP × (22,7+25,4 × PP) + 146,2) × PV0,75 + 3,27 × QL

Où: DP = durée de la période de pâturage exprimée en part de temps annuel (de 0 à 1), PP=part du temps de pâture passée sur des parcours ou sur de grands espaces de montagne (de 0 à 1), PV=poids vif de la vache en kg, QL=production laitière de la vache en kg/an.

La production laitière est difficile à estimer pour les vaches allaitantes. Elle peut être approchée en estimant qu'un veau boit en moyenne 6 à 8 litres de lait par jour sur sa durée d'allaitement (Sepchat et al., 2017). En connaissant la durée moyenne d'allaitement des veaux au pis (qui correspond généralement à l'âge au sevrage du veau, sauf dans certains cas où les veaux sont séparés des mères et alimentés avec du lait reconstitué alors que les vaches sont taries), nous pouvons estimer la production laitière totale de la vache (QL = lait bu par les veaux en litres par jour x durée d'allaitement au pis en jours). Nous estimons également la durée de la période de pâturage en la fixant à 60% du temps de présence annuel. Ainsi, nous proposons l'équation simplifiée (4):

(4) BesENt_VA (MJ/an) = 160 × PV0,75 + 25 × All

Où: PV = poids vif de la vache en kg, All = durée d’allaitement des veaux au pis de leur mère en jours.

c. Génisses d’élevage et engraissées

Les génisses d’élevage sont des animaux en croissance destinés au renouvellement du troupeau et vêlant entre deux et trois ans d’âge. Leurs besoins en ENt sont la somme de leurs besoins d’entretien, d’activité, de croissance et de gestation. Ils dépendent du poids vif de l’animal et du gain de poids journalier, ce qui conduit à définir des périodes de vie clé pour lesquelles seront calculés les besoins en ENt. Chaque période est caractérisée par des poids vifs de début et fin, et donc un gain de poids moyen de l’animal considéré, objectif fixé par l’éleveur pour atteindre un poids suffisant au moment du vêlage. Les besoins de croissance dépendent de l’âge au vêlage, l’objectif étant en général d’atteindre alors 85 à 95% du poids de la vache adulte. Dès leur deuxième semaine, les veaux femelles du troupeau laitier reçoivent des fourrages et concentrés en plus du lait qui est souvent reconstitué à base de poudre intégrant une part importante de protéines végétales; de la naissance à trois mois nous considérons que les besoins en ENt des génisses laitières sont couverts en moyenne à 50% par des aliments non lactés. Ces génisses laitières sont sevrées entre 2 et 3 mois; à partir de trois mois, leurs besoins énergétiques sont satisfaits à 100% par des aliments solides (fourrages et concentrés). Les génisses des systèmes bovins allaitant sont sevrées entre 4 et 9 mois. En général, elles ne consomment ni fourrage ni aliment concentré de 0 à 3 mois et comptent donc pour 0 UGB sur cette période. A trois mois, 20 à 30% des besoins de ces génisses sont couverts par des aliments hors lait maternel (Idele, 2014b). Nous considérons donc que sur la période de 3 à 8 mois leurs besoins en ENt sont couverts à 60% en moyenne par des fourrages et concentrés. Le tableau 4 fixe les objectifs de poids en pourcentage du poids de la vache adulte pour différents âges-type de la génisse.

Tableau 4. Objectifs de poids vif des génisses d’élevage laitières et allaitantes en pourcentage du poids de la vache adulte à différents âges type et en fonction de l’âge au vêlage.


Génisses
laitières

Âges types

3 mois

6 mois

12 mois

24 mois

30 mois

36 mois

Vêlage 2 ans

15

30

50

85

-

-

Vêlage 30 mois

43

78

93

-

Vêlage 3 ans

43

70

-

95

Génisses
allaitantes

Âges types

3 mois

8 mois

12 mois

24 mois

30 mois

36 mois

Vêlage 2 ans

20

45

58

85

-

-

Vêlage 30 mois

20

43

51

81

93

-

Vêlage 3 ans

20

40

51

75

-

95

Dans toutes les équations de calcul des besoins en énergie, le poids vif des génisses peut être exprimé en fonction du poids vif de la vache adulte. Par exemple, le poids vif moyen d’une génisse laitière de 1 à 2 ans vêlant à 3 ans sera d’après le tableau 4: (0,43×PVv +0,70×PVv)/2, avec PVv le poids vif de la vache adulte. Le gain de poids entre 1 an et 2 ans de cette même génisse sera: 0,70×PVv – 0,43×PVv. La seule variable de poids utilisée dans les équations 10.3 et 10.6 du GIEC est alors le poids vif de la vache adulte. Nous considérons que toutes les génisses passent la moitié de l’année en pâture et l’autre moitié en stabulation, sauf les génisses laitières qui restent en bâtiment jusqu’à six mois. Les besoins de gestation sont comptabilisés sur les 9 derniers mois avant vêlage. En combinant les équations 10.3, 10.4, 10.6 et 10.13 du GIEC, nous obtenons l’équation(5) des besoins en ENt d’une génisse d’élevage exprimés uniquement en fonction du poids de la vache adulte:

(5) BesENt_G (MJ/an) = a × PVv0,75 + b × PVv1,097

Où a et b sont des coefficients dépendant de l’âge au vêlage de la génisse et de la période de vie (tableau 5), et PVv est le poids vif de la vache adulte en kg.

Tableau 5. Valeurs des coefficients a et b pour le calcul des besoins en énergie nette totale d’une génisse d’élevage, en fonction de son âge au vêlage et de la durée de la période de vie.


Génisses
laitières

Périodes de vie

0-3 mois

3-6 mois

6-12 mois

12-24 mois

24-30 mois

24-36 mois

Vêlage 2 ans

a

64,14

103,72

-

-

b

2,71

3,46

-

-

Vêlage 30 mois

a

11,76

41,66

59,88

95,54

123,83

-

b

0,44

2,75

1,57

3,19

3,50

-

Vêlage 3 ans

a

59,88

83,10

-

120,56

b

1,57

2,28

-

2,78

Génisses
allaitantes

Périodes de vie

0-3 mois

3-8 mois

8-12 mois

12-24 mois

24-30 mois

24-36 mois

Vêlage 2 ans

a

32,93

77,52

108,29

-

-

b

2,17

3,17

2,72

-

-

Vêlage 30 mois

a

32,17

72,39

101,98

125,46

-

b

1,93

1,74

2,87

2,77

-

Vêlage 3 ans

a

31,01

70,65

90,17

-

123,29

b

1,60

2,40

2,17

-

2,22

Les génisses allaitantes destinées à la boucherie sont conduites avec les génisses d’élevage, sauf sur leur trois à quatre derniers mois où elles reçoivent une ration d’engraissem*nt. Sur cette dernière période, les besoins en ENt peuvent également être exprimés en fonction du poids de la vache adultes (objectif de poids vif de la génisse à l’abattage: de 90 à 105% du poids vif de la vache adulte) avec les coefficients a et b donnés dans le tableau 6.

Tableau 6. Valeurs des coefficients a et b pour le calcul des besoins en énergie nette totale d’une génisse de boucherie durant sa période d’engraissem*nt.


Génisse <24 mois
12-24 mois

Génisse de 30 mois
24-30 mois

Génisse>30 mois
24-36 mois

a

104,31

117,34

117,83

b

4,04

4,13

3,62

Pour les périodes d’élevage, se référer aux coefficients des génisses d’élevage vêlant à 24 mois, 30 mois, 36 mois respectivement pour les génisses de boucherie de moins de 24 mois, de 30 mois et de 36 mois.

d. Mâles

Il existe une grande diversité de type de mâles produits, selon qu'ils sont castrés (bœufs) ou non (broutards, taureaux, taurillons ou jeunes bovins), leur âge à la vente (de deux semaines pour les veaux laitiers à plus de 3 ans pour certains bœufs), leur poids à la vente et donc leur gain de poids quotidien (de moins de 300g à plus de 1800g par jour). Pour les catégories d'animaux à forte croissance (broutards alourdis, taurillons), les itinéraires de production sont relativement standardisés: les objectifs de croissance et les âges à la vente sont peu différents selon les pays, systèmes et races de vache (Office de l'élevage, 2008; Idele, 2010; Pesonen et al., 2013; Murphy et al., 2018). Qu'ils soient issus de vaches de races pures (Charolaise, Limousine, Angus, Blanc Bleu Belge, Hereford…) ou de croisem*nts avec des races laitières, ces taurillons sont vendus entre 15 et 20 mois avec des gains moyens quotidiens du sevrage à la vente de 1100 à 1500g.

Pour les catégories d'animaux à moindre vitesse de croissance (bœufs, mâles maigres), les types d'animaux sont relativement diversifiés: dans les plaines herbagères d'Amérique du Sud, ces mâles ont des croissances faibles (300 à 500g par jour) et sont abattus relativement légers, entre 350 et 500kg (Pravia et al., 2014; Lampert et al., 2020); dans les régions herbagères européennes les bœufs produits disposent d'herbe en quantité et qualité suffisante pour permettre de meilleures croissances et sont abattus plus lourds, de 650 à plus de 850kg (Réseaux d'élevage, 2005; Drennan et McGee, 2009; Taylor et al., 2018).

Comme pour les génisses, le poids vif des mâles peut être exprimé en fonction du poids vif du mâle adulte (tableau 7) dans toutes les équations de calcul des besoins en énergie. Le poids du mâle adulte est une donnée non disponible sur les exploitations, les mâles étant généralement vendus avant l’âge adulte. Nous pouvons estimer ce poids relativement à celui des vaches, en considérant qu’un bovin mâle adulte pèse 40 et 50% de plus qu’une vache respectivement pour les races allaitantes et laitières. Nous obtenons l’équation (6) des besoins en ENt d’un mâle, exprimés uniquement en fonction du poids du mâle adulte :

(6) BesENt_M (MJ/an) = a × PVm0,75 + b × PVm1,097

Où a et b sont des coefficients dépendant du type de mâle produit et de la période de vie (tableau 8), et PVm est le poids vif du mâle adulte en kg.

Tableau 7. Objectifs de poids vif des mâles de races laitières et allaitantes en pourcentage du poids du mâle adulte à différents âges type et en fonction du type de mâle produit.


Mâles
races
allaitantes

Âges type

3
mois

8
mois

12
mois

20
mois

24
mois

30
mois

36
mois

44
mois

Maigre (broutards,
reproducteurs)

14

30

41

-

60

72

83

100

Taurillons gras
< 24 mois

14

33

48

80

-

-

-

-

Bœufs < 30 mois

13

30

40

-

62

73

83

95

Bœufs > 30 mois

65

80

-

-

Mâles
races
laitières
(et croisés)

Âges types

3 mois

6 mois

12 mois

24 mois

30 mois

36 mois

Veau Boucherie
< 8 mois

14

25

33
(8 mois)

-

-

-

-

-

Maigre
(reproducteurs)

15

25

40

60

72

83

100

Taurillons gras
<24 mois

16

27

50

82

-

-

-

-

Bœufs

13

23

36

-

54

-

76

90

Tableau 8. Valeurs des coefficients a et b pour le calcul des besoins en énergie nette totale d’un mâle, en fonction de son type et de la durée de la période de vie.


Mâle races
allaitantes

Périodes de vie

0-3
mois

3-8
mois

8-12
mois

12-24
mois

24-30
mois

24-36
mois

36-44
mois

Maigre
(broutards,
reproducteurs)

a

28,24

67,39

87,78

-

113,93

137,09

b

0,73

1,47

1,05

-

1,68

2,27

Taurillons gras
< 24 mois

a

29,67

68,56

96,63

-

-

-

b

0,93

2,28

3,47

-

-

-

Bœufs >30 mois

a

24,16

58,03

76,96

94,96

105,84

116,85

b

0,88

1,50

1,42

1,75

1,77

1,74

Bœufs <30 mois

a

24,16

58,03

78,65

100,19

-

-

b

0,88

1,50

1,67

2,60

-

-

Mâles
races
laitières
(et croisés)

Périodes de vie

0-3 mois

3-6 mois

6-12 mois

12-24 mois

24-36 mois

36-44 mois

Veau boucherie
<8 mois

a

11,55

19,81

26,68

-

-

-

b

0,30

0,65

0,95

-

-

-

Maigre
(reproducteurs)

a

12,01

40,39

63,07

87,13

113,93

137,09

b

0,35

1,19

1,24

1,10

1,68

2,27

Taurillons gras
<24 mois

a

12,46

42,64

66,01

98,89

-

-

b

0,41

1,39

2,25

3,55

-

-

Bœufs

a

9,45

32,48

51,04

70,06

92,31

110,89

b

0,61

1,26

1,13

1,04

1,71

1,95

2.2. Ovins

Notre objectif est de calculer la valeur UGB des différents types d’animaux constituant le troupeau ovin (brebis, agneaux, bélier) mais aussi d’une brebis suitée i.e. avec ses agneaux, son renouvellement et la quote-part de bélier associé. En effet, les données les plus facilement accessibles dans des enquêtes en fermes sont le nombre global de femelles reproductrices, le taux de renouvellement ainsi que la productivité numérique (nombre d’agneaux vivants par brebis et par an).

La productivité numérique est une variable déterminante des performances techniques et économiques globales des fermes ovines et le plus souvent recherchée dans les enquêtes (Benoit et al., 2019), et donc en général disponible ou estimable. La productivité numérique se calcule comme suit (Benoit et al., 2020) :

(7) Productivité Numérique (PN) = TMB x Prol x (1- MortalitéAgx)

Où TMB est le taux de mise bas moyen annuel du troupeau (nombre d’agnelages par brebis et par an), Prol est la prolificité moyenne annuelle du troupeau (nombre d’agneaux nés par agnelage) et MortalitéAgx est le pourcentage d’agneaux morts parmi les agneaux nés. Le fait d’inclure la variable PN dans nos équations reviendra donc à prendre aussi en compte la variable MortalitéAgx.

Le poids de la portée à la naissance intervient dans les besoins de lactation de la brebis. Or, ce poids est dépendant du poids de la brebis et de la prolificité. Selon Thériez (1991), nous intégrons dans notre modèle d’une part, une relation entre le poids de la brebis et le poids d’un agneau né simple (équation (a)) et, d’autre part, une relation entre le poids d’un agneau né double et un agneau né simple (équation (b)), enfin, une relation entre le poids d’un agneau double et celui d’un agneau triple (équation (c)):

(a) PV1 = 0,00559 × PVb + 1,0377

(b) PV2 = PV1 × (1,7642 – 4,367 × PV1 × PVb0,75)

(c) PV3 = 0,846 × PV2

Où PVb est le poids de la brebis ; PV1, PV2, PV3, le poids de naissance des agneaux simples, doubles et triples, respectivement.

Les équations (d), (e) et (f), établies sur une large base de données de mises bas (avec des prolificités variant de 110 et 230%) donnent les proportions des agneaux nés simples, doubles ou triples selon le niveau de prolificité de la mère. En considérant ensuite que les mortalités des agneaux doubles et triples sont majorées respectivement de 50 et 150% par rapport à celle des agneaux nés simples, nous pouvons in fine estimer le poids moyen des agneaux nés et allaités. Ce dernier nous permet de calculer la production de lait de la brebis pour la croissance de ses agneaux, de la naissance au sevrage (via la variable «Prol», équation (8)), selon l'équivalence de cinq litres de lait pour un kg de gain de poids (IPPC, 2019).

(d) % agneaux_nés_simples = 0.003 × Prol2 - 1.7147 × Prol + 241.2

(e) % agneaux_nés_doubles = -0.0057 × Prol2 + 2.2979 × Prol – 172.8

(f) % agneaux_nés_triples = 100 – (d) – (e)

Pour calculer la valeur UGB du troupeau, nous proposons, pour les ovins et les caprins, de considérer toutes les femelles à partir d’un an d’âge comme constituant le troupeau de femelles reproductrices. En effet, théoriquement, il serait nécessaire de distinguer les agnelles (ou chevrettes, pour les caprins) entre un an et l’âge de leur mise bas, avec des coefficients UGB spécifiques. Cependant, il n’y a en général pas de suivi individuel des animaux permettant cela mais surtout, les besoins en énergie nette d’une agnelle en gestation additionnés à ses besoins de croissance sont globalement peu différents de ceux d’une brebis (avec des phases de gestation, lactation et tarissem*nt). La catégorie «agnelle» est donc considérée pour le calcul de sa valeur UGB depuis son sevrage jusqu’à un an d’âge. Cette valeur est ensuite intégrée à la «brebis suitée». La démarche sera identique pour les caprins.

Nous proposons l’équation (8) pour le calcul des besoins énergétiques annuels d’une brebis et de ses agneaux jusqu’au sevrage, l’équation (9) concernant l’ensemble de ses agneaux, du sevrage à la vente ou à un an pour les agnelles de renouvellement, et l’équation (10) pour le bélier:

(8) BesENt_brebis (MJ/an) = PV0,75 × 79,21 × [TMB × (Prol × 0,049 + 0,028) + 1] + 4,92 × PV + 4,6 × TMB × QL + 23 × (PS – 4,41) × PN + 60

(9) BesENt_ Agneaux (MJ/an) = ((PV-23) × [GMQ × (0,196 × PV+6,83) + 0,0044 × PV+0,1464 × (PV+23)0,75+0,1] /GMQ+10) × (PN × (1-%VS) – 0,2) + 329

(10) BesENt_Bélier (MJ/an) = 91,1 × PV0,75 + 4,9 × PV + 60

Où PV est le poids vif moyen de l’animal considéré (kg); pour les béliers, si le poids vif n’est pas connu, nous l’estimons à 1,4 fois le poids de la brebis. TMB est le taux de mise bas (Nombre de mise bas par brebis et par an), Prol la prolificité (nombre d’agneau par mise bas), QL la quantité de lait trait (litres) par brebis laitière et par an, PN la productivité numérique calculée selon l’équation (7), PS le poids au sevrage des agneaux (kg) et%VS la proportion des agneaux vendus au sevrage. GMQ est le gain moyen quotidien (croissance, en kg/jour). Cette dernière variable (Cf équation (9)) permet en outre de prendre en partie en compte le mode d’engraissem*nt des agneaux (Agneaux d’herbe ou de bergerie), ces deux variables étant en partie corrélées.

Le calcul des besoins en ENt du troupeau sera réalisé en i) additionnant le résultat des équations (8) et (9), ii) multipliant ce résultat par l’effectif moyen annuel de brebis du troupeau, iii) additionnant à cela le résultat de l’équation (10) multiplié par le nombre moyen de béliers. La division par 29 000 du résultat final donnera la valeur UGB du troupeau complet.

Dans l’objectif de proposer une équation simplifiée pour le calcul de la valeur UGB de la brebis (équation (11)), nous prenons en compte trois variables fondamentales: i) le poids vif de la brebis, ii) la quantité de lait trait par brebis, et iii) la productivité numérique qui combine le taux de mise bas, la prolificité et la mortalité des agneaux. Les autres variables sont fixées sur la base des caractéristiques de l’animal pivot présenté en figure 2:

(11) BesENt_brebis (MJ/an) = 87,2 × PV0,75 + 4,92 × PV + 4,37 × QL + 427,6 × PN + 60

Pour l’équation UGB simplifiée (12) concernant les agneaux après sevrage (produits par une brebis), nous fixons les variables PV et GMQ (voir valeurs pivot en figure 2) pour ne conserver que les variables PN (productivité numérique) et % VS (proportion des agneaux vendus au sevrage et donc non engraissés sur la ferme):

(12) BesENt_ Agneaux (MJ/an) = 365,7 × PN × (1 - %VS) + 256

Comme annoncé, nous proposons également une équation pour la «brebis suitée», équation a priori facile à mettre en œuvre dans la plupart des élevages. La figure 2 présente l’analyse de sensibilité pour une telle brebis, la «brebis pivot» correspondant à un animal plutôt productif. Il s’agit d’une brebis allaitante (pas de lait commercialisé) suitée, i.e avec ses agneaux jusqu’à leur vente (ou un an, pour les agnelles gardées). Néanmoins, cette équation à l’intérêt de pouvoir s’appliquer à des troupeaux mixtes vendant du lait mais aussi des agneaux engraissés, par exemple dans de nombreux pays méditerranéens. La figure 2 présente une hiérarchisation des variables prises en compte dans le calcul des besoins en ENt selon la plage de variation de la valeur UGB qu’elles génèrent. Nous prenons en considération les cinq premières variables pour construire l’équation simplifiée (13) : taux de mise bas, production laitière, prolificité, poids vif de la brebis,% d’agneaux vendus au sevrage. La variable «Mortalité agneaux» (plage de variation de 9,7%) est en fait retenue via la Productivité Numérique, en association aux variables Taux de mise baset Prolificité. L’équation (13) compte ainsi in fine quatre paramètres. L’incidence de la variable Poids au sevrage, se limite à 4,2% car, ici, s’il y a sevrage précoce, le besoin de croissance de l’agneau est reporté sur sa consommation de concentré et de fourrage. Cette variable a cependant été prise en compte dans l’équation (8) pour la brebis seule où cet effet de compensation ne peut pas exister, sachant qu’il existe par ailleurs une très forte corrélation entre les variables Poids au sevrageet% Agneaux vendus au sevragepour les systèmes laitiers spécialisés, avec sevrage précoce (poids léger des agneaux) et vente simultanée de tous les agneaux sauf les agnelles de renouvellement. L’équation (8) est ainsi bien adaptée aux systèmes laitiers spécialisés.

Figure 2. Variations du coefficient UGB de la brebis laitière ou allaitante suitée engendrées par celles des variables entrant dans le calcul des besoins en énergie nette entre les valeurs minimales et maximales retenues.

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Calcul des Unités Gros Bétails : proposition d’une méthode basée sur les besoins énergétiques pour affiner l'étude des systèmes d'élevage (2)

Variables classées par ordre décroissant d’impact sur la valeur UGB pivot définie pour un animal moyen dont les caractéristiques sont précisées en tant que valeur centrale de chaque variable (par exemple, taux de mise bas de 0,95).

Nous proposons ainsi l’équation (13) pour la brebis suitée (brebis plus agneaux plus béliers), considérant la présence d’un bélier pour 40 brebis et le poids vif du bélier 40% plus élevé que celui de la brebis :

(13) BesENt_brebis_suitée (MJ/an) = 90,3 × PV0,75 + 5,1 × PV + 4,37 × QL + PN × (365,1 × (1 - %VS) + 427,6) + 317

Où PV est le poids de la brebis, QL la quantité de lait trait, PN la productivité numérique, %VS la proportion des agneaux vendus au sevrage.

Pour obtenir la valeur UGB du troupeau, la valeur BesENt_brebis_suitée doit être divisée par 29000 et multipliée par le nombre moyen de brebis de plus d’un an du troupeau.

Bien que nous ayons proposé une équation globale incluant les agneaux engraissés sur la ferme, nous proposons ci-après des éléments pour des situations où des agneaux seraient achetés pour être engraissés sur la ferme. Le calcul de leur valeur UGB prend en compte les besoins d’entretien, d’activité et de croissance (respectivement les équations 10.3, 10.5 et 10.7, IPCC, 2019). L’équation (14) propose le calcul des besoins ENt d’un agneau sur sa période sevrage-vente:

(14) BesENt_ Agneau (MJ/Tête) = (PV – PD) × (0,5 × (0,393 × GMQ + 0,0138) × (PV + PD) + 0,1403 × (PV + PD)0,75+ 2,775 × GMQ)/GMQ

Où PV est le poids de vente, PD est le poids au sevrage (ou d’achat), GMQ est le gain moyen de poids quotidien (kg/j).

Nous proposons quelques chiffrages pour des types d’agneaux standards et contrastés en termes de poids et de mode d’engraissem*nt (tableau 9). Comme la durée de présence de ces agneaux est généralement inférieure à un an, nous calculons également le coefficient UGB sur la base d’une présence sur 365 jours.

Tableau 9. Caractéristiques et coefficients UGB de quatre types d’agneaux engraissés.


Caractéristiques des agneaux

Engraissem*nt en bergerie

Engraissem*nt au pâturage

Poids vif à la vente (kg)

33

40

40

48

Gain moyen quotidien (g.j-1)

350

350

225

225

Poids vif au sevrage (kg)

23

23

23

23

Âge à la vente (jours)

104

124

151

186

Besoins en énergie nette (MJ)

222

416

514

831

Valeur UGB sur la période

0,008

0,014

0,018

0,029

Coefficient UGB annuel

0,098

0,108

0,086

0,094

2.3. Caprins

Selon la même démarche que pour les ovins, nous hiérarchisons les variables prises en compte dans le calcul des besoins en énergie nette des caprins (figure 3). Dans la mesure où les chevreaux sont le plus souvent engraissés dans un atelier séparé, nous isolons le calcul de l’UGB chevreau après sevrage de celui de sa mère, en prenant en compte la période sevrage-vente. La valeur UGB des chevrettes de renouvellement est intégrée à la valeur UGB des chèvres. Trois variables font varier de plus de 10% la valeur pivot lorsqu’elle varient entre les valeurs minimales et maximales retenues (figure 3).

Figure 3. Variations du coefficient UGB de la chèvre, engendrées par celles des variables entrant dans le calcul des besoins en énergie nette entre les valeurs minimales et maximales retenues.

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Calcul des Unités Gros Bétails : proposition d’une méthode basée sur les besoins énergétiques pour affiner l'étude des systèmes d'élevage (3)

Variables classées par ordre décroissant d’impact sur la valeur UGB pivot définie pour un animal moyen dont les caractéristiques sont précisées en tant que valeur centrale de chaque variable (par exemple: production laitière de 600 litres)

Nous intégrons ces trois variables dans l’équation de calcul de l’ENt (MJ/an) pour les chèvres:

(15) BesENt_ Chèvre (MJ/an) = (115,0 + 12,23 × TMB) × PV0,75+ (3,0 × QL + 234) × TMB+ 4,6 × PV + 431

Où TMB est le taux de mise bas (nombre de mise bas par chèvre et par an), PV le poids vif moyen et QL la quantité de lait produite par chèvre et par an (y compris le lait bu par les chevreaux).

Notons que cette équation est bien adaptée également pour les troupeaux à lactation longue (au-delà d’un an voire de deux ans) en considérant toujours la production annuelle de lait du troupeau par chèvre (le concept UGB étant bien sur une campagne d’un an), le taux de mise bas pouvant se réduire alors à 0,3 ou 0,4 à l’échelle du troupeau. Comme TMB est la variable induisant le moins de variabilité dans le calcul et que sa plage de variation est a priori faible, nous la fixons à 0,95 pour proposer l’équation simplifiée (16):

(16) BesENt_ Chèvre (MJ/an) = 126,6 × PV0,75 + 4,6 × PV + 2,85 × QL + 653

Pour un bouc, l’équation proposée est du même type que celle utilisée pour les béliers, soit:

(17) BesENt_ Bouc (MJ/an) = 115,0 × PV0,75 + 4,6 × PV

Où PV est le poids du bouc.

Comme pour les ovins, nous proposons une équation globale simplifiée (18), pour une chèvre suitée (chèvres, chevrettes, et bouc) en considérant que le poids des boucs est supérieur de 40% à celui des chèvres et qu’il y a un bouc présent pour 40 chèvres. Le besoin en énergie des chevreaux éventuellement engraissés est en sus:

(18) BesENt_ Chèvre_suitée (MJ/an) = 130,3 x PV0,75 + 4.75 x PV + 2,85 x QL + 653

Où PV est le poids moyen de la chèvre et QL la quantité de lait produite par chèvre et par an.

Pour obtenir la valeur UGB du troupeau, la valeur BesENt_Chèvre_suitée doit être divisée par 29000 et multipliée par le nombre moyen de chèvres de plus d’un an du troupeau.

Comme pour les autres animaux, la valeur UGB des chevreaux prend en compte les besoins d’entretien, d’activité et de croissance (respectivement les équations 10.3, 10.5 et 10.7, IPCC, 2019). Les paramètres de calculs concernent les poids de l’animal au sevrage et en fin de période d’engraissem*nt ainsi que sa vitesse de croissance moyenne. Nous prenons la situation d’un élevage en bâtiments. L’équation du besoin en énergie nette totale du jeune durant sa période d’élevage après sevrage est la suivante:

(19) BesENt_Chevreau (MJ/Tête) = (PV - PD) x [0,5 x (0,33 x GMQ + 0,0067) x (PV + PD) + 0,1873 x (PV + PD)0,75+ 5 x GMQ] / GMQ

Où PD est le poids vif de départ, PV le poids à la vente et GMQ le gain de poids moyen quotidien (kg/j).

Pour un calcul plus rapide pour des situations types, nous présentons (tableau 10) les besoins en énergie nette des animaux pour la période sevrage-vente (ou un an), ainsi que les valeurs UGB, en faisant varier l’âge et les poids au sevrage et en fin de période.

Tableau 10. Caractéristiques et coefficients UGB de sept types de chevreaux sevrés engraissés différant par l’âge au sevrage et la durée de la période d’engraissem*nt.


Durée de la période (jours)

25

49

76

55

36

55

319

Âge en fin de période (jours)

27

51

78

80

82

101

365

Poids vif fin de période (kg)

11

17.5

25

25

25

25

50

Gain moyen quotidien (g.j-1)

275

180

110

Âge au sevrage (jours)

2

2

2

25

46

46

46

Poids vif au sevrage (kg)

4

4

4

10

15

15

15

Besoins en énergie nette (MJ)

90

211

392

315

229

289

1989

Valeur UGB sur la période

0,003

0,007

0,014

0,011

0,008

0,010

0,069

Coefficient UGB annuel

0,044

0,054

0,065

0,073

0,079

0,065

0,078

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